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Photographie : le concept de la chambre noire

La chambre noire ou obscure, en latin camera obscura, est un instrument optique. Elle permet d'obtenir une projection de la lumière sur une surface plane. La vue ainsi obtenue est en deux dimensions comme la vision humaine.

 

À l'origine, son principe est observé par le philosophe grec Aristote (IV ème siècle av J.-C.) dans ses Problematica. Aristote relate que la lumière qui entre par un petit orifice dans une pièce noire produit une image à l'extérieur de la pièce sur le mur opposé à l'orifice, que cette image est inversée et que sa taille augmente au fur et à mesure que la surface s'éloigne de l'orifice. Sous l'Antiquité, le principe de la chambre noire fût utilisé pour observer les astres, notamment le soleil.

 

Certains savants datent l'invention de la chambre noire au VIème siècle avant J.-C., en Chine.

 

En fait, il faut l'attribuer au scientifique arabe Ibn Al-Haytham (965-1039) ou Alhazen, son nom latinisé pour l'Occident. Dans son Traité d'optique (Kitab-al-manazir), ouvrage en sept volumes, il aborde des domaines scientifiques variés tels que : l'anatomie, les mathématiques, la médecine, la psychologie et l'optique, et y figure la première description de la chambre noire. Ce scientifique, d'origine perse, qui fût le mathématicien, philosophe et physicien du monde médiéval arabo-musulman du X ème siècle, est considéré comme le père de l'optique moderne, le pionnier de la méthode scientifique moderne et le fondateur de la physique expérimentale. Il est décrit pour ces raisons comme le premier scientifique.

 

Léonard de Vinci, le savant et peintre florentin de la Renaissance, a beaucoup étudié la lumière et l'optique. Il a eu l'idée de fixer l'image projetée dans la chambre noire et a conçu la chambre noire en tant que machine à dessiner.

 

La chambre noire est constituée par une boîte fermée, opaque et étanche à la lumière, avec sur l'une de ses faces un très petit trou percé : le sténopé. Ce petit trou permet de voir apparaître une image inversée dans le fond blanc ou translucide, selon qu'il est en papier, calque ou verre dépoli, sur la face opposée de la boîte.

Le principe de base est donc : la lumière étant réfléchie par les objets dans toutes les directions selon leurs propres qualités d'absorption, de réflexion et de diffusion, chaque point de la surface d'un écran reçoit des rayons lumineux issus de tous les objets aux alentours, ces rayons se mélangent et se combinent. Si on diminue la lumière de sorte que ces rayons ne pénètrent que par une seule entrée dans la chambre noire, l'écran qui bloque la lumière recevra uniquement sur chaque point de sa surface les rayons issus en ligne droite. L'image inversée (gauche/droite) et renversée (haut/bas) se formera sur l'écran.

 

L'appareil a connu ses débuts d'utilisation au XVIème siècle.